Semaine de la mobilité durable : parce qu’il est Permis de Bouger

Bouger, c’est permis… durablement, c’est indispensable

Du 16 au 22 septembre, se tient la semaine de la mobilité durable en Europe.
Avec un tel nom d’entreprise et de tels engagements, nous ne nous voyions pas manquer d’en parler par ici 😉

Nous ne sommes pas tous égaux quant à notre capacité de déplacement. Aujourd’hui, 7 millions de Français font face à des difficultés pour leurs déplacements du quotidien

L'enjeu de la mobilité durable est de donner l’accessibilité au déplacement à tous, tout en prenant en compte les problématiques environnementales.
En marche vers une liberté de déplacement respectueuse de l’environnement 🌱

**Disclaimer : Nous ne présenterons pas l’événement en détail dans cet article. Si vous souhaitez plus d’informations de ce type, rendez-vous ici.

Semaine de la mobilité durable : ce qui se trame

Chaque année, à la même période, de nombreuses agglomérations européennes prennent part au mouvement en organisant différents événements. L’objectif durant cette semaine est de faire découvrir aux citoyens et d’insister sur des alternatives de transports plus respectueuses de l’environnement.

Des activités de sensibilisation et des concours de récompense sont organisés. C’est aussi l’occasion pour les particuliers, les entreprises ou les collectivités de présenter des projets qui répondent aux problématiques de la mobilité 🙌

Qu’est-ce que la mobilité durable ?

Aujourd’hui, le droit au déplacement est fondamental. Pourtant, certains jeunes, certaines personnes âgées ou même des habitants de zones rurales n’y ont pas accès. Rajoutons à cela, les problématiques environnementales qui nous obligent à abandonner la voiture petit à petit et la liste ne cesse de s’agrandir…

La mobilité durable propose une solution de déplacement pour tous qui se repose sur trois piliers :

  • Économique 💰 : La mobilité ne peut être durable si elle n’est pas créatrice d’emploi locaux.
  • Sociétale 👥 : Les moyens proposés doivent permettre aux plus fragiles et aux plus reculés de se déplacer.
  • Environnemental 🌍 : En plus de réduire les émissions de GES, les moyens de transports doivent utiliser des énergies renouvelables.

Comment instaurer une mobilité durable malgré les contraintes ?

Les trois piliers cités précédemment sont difficiles à aligner ensembles. En réalité, il n’y a pas de solution miracle pour résoudre cette complexité. Par contre, en multipliant les solutions et les alternatives, nous pouvons répondre à une grosse partie du problème.

L’intermodalité

L’intermodalité est le thème de l’édition 2022 de cette semaine de la mobilité durable. Ce principe consiste à emprunter plusieurs types de transports différents pour un unique déplacement. Ainsi, on s’adapte aux contraintes de terrain. Et puis, ça rend les voyages moins ennuyeux 🙃

Cette manière de se déplacer existe depuis des siècles. Lorsque les voyageurs passaient de la calèche au bateau, ils pratiquaient déjà l’intermodalité. En plus de répondre à la problématique de terrain, elle pourrait bien être aujourd’hui une réponse à la problématique environnementale et sociétale 🌟

Multiplier les options pour limiter l’impact environnemental

On le sait, pour réduire nos émissions de CO², nous devons réduire l’usage de la voiture (à moteur thermique) qui permet souvent d’aller d’un point A à un point B sans interruption. Seulement, les lignes de train individualisées qui relient directement le domicile à la destination (travail, supermarché, etc) n’existent pas. Il est nécessaire d’emprunter un autre moyen de transport pour rejoindre la gare la plus proche. Malheureusement, la voiture est généralement l’option n°1 (surtout en zone rurale).

L’enjeu est de permettre un déplacement propre et accessible pour tous. Que ce soit entre zone rurale et urbaine, au sein d’une même ville ou d’une ville à l’autre, il faut combiner les transports. Du vélo, aux transports publics en passant par la trottinette électrique, les options de déplacement ne manquent pas. Encore faut-il les rendre opérationnels et accessibles… 🙄

Un forfait mobilité durable pour les trajets domicile-travail

Pour ceux pour qui le télétravail n’est pas une option, il faut bien continuer à se rendre au bureau chaque jour. Des voyages qui représentent un coût économique et environnemental. Notre gouvernement l’a bien compris. C’est pour cela que depuis le 10 mai 2020, le “forfait mobilité durable” permet d’exonérer la prise en charge du transport des salariés. Cette exonération comprend la location ou l’achat de vélos électriques, les frais de carburant (pour le covoiturage), les transports en commun, etc. Vous trouverez plus d’infos à ce sujet sur cette page.

Si cette loi est une des réponses aux problématiques environnementales et économiques, elle ne résout pas le problème d’accessibilité aux personnes fragiles ou en zone reculée.

Une transition difficile vers la mobilité durable

Les consciences se réveillent quant à l’urgence climatique à laquelle nous faisons face. Dernièrement, le président de la République s’est même exprimé au conseil des ministres en parlant de la “fin de l’abondance”. Il va falloir trouver d’autres alternatives aux énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre. La mobilité durable prend alors tout son sens.

Des mesures commencent à se mettre en place petit à petit. Mais, elles ne font pas toutes l’unanimité.

Des changements qui ne passent pas toujours

En théorie, toutes les mesures misent en place vont dans le sens de la mobilité durable, car elles respectent les trois piliers économiques, environnementales et sociétales. Mais comment expliquer que certaines ne passent pas auprès des citoyens ? 🤔

Aujourd’hui, beaucoup d’actifs revendiquent un matraquage injuste des automobilistes qui se traduit par les ZFE (zone à faible émission), la fermeture de rues aux voitures, une augmentation du nombre de radars. Les motards sont aussi concernés avec un contrôle technique qui va devenir obligatoire pour les deux-roues. En plus d’apporter plus de sécurité, celui-ci a pour but de limiter les nuisances sonores et atmosphériques dans les centres-villes. 🔇

Comment changer de modes de transports sans perdre notre indépendance ? 

Dans cette intention, chacun doit prendre ses responsabilités. Les instances décisionnaires d’un côté et les citoyens de l’autre. La mobilité 100 % durable ne sera possible que grâce au collectif 🤝

Le gouvernement ne peut pas instaurer des mesures sans prendre en compte les citoyens, leur mode de vie et leurs moyens. En revanche, les citoyens se doivent d’accepter de quitter des habitudes parfois bien ancrées pour aller vers des déplacements plus soutenables. 

Sommes-nous prêts à quitter la voiture ?

Alors que l’étau se resserre sur les automobilistes, on peut se poser des questions quant au droit au déplacement. Les revendications ne traduisent-elles pas un problème de manques d’alternatives ? Malgré toutes les mesures dont se plaignent les automobilistes, pourquoi n’abandonnent-ils toujours pas en masse ce mode de déplacement au profit des transports en commun ? 👀

Avec 54 % d’automobilistes en France, le doute est entier quant à la capacité d’assurer le déplacement quotidien de chacun par les transports en commun. Il y a bien la solution des voitures électriques, mais avec les pénuries d’électricité et le prix de tels véhicules, ce déplacement n’est pour l’instant réservé qu’aux plus aisés. 

Une mobilité durable et adaptative

La mobilité est un sujet d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Les habitudes des Français changent régulièrement. Ils adaptent leur mode de vie à la situation économique, sociale et environnementale. 

C’est une complexité supplémentaire à laquelle nous devons faire face. Ce qui peut s’avérer être la solution idéale actuellement pourra devenir obsolète dans quelques années. C’est donc une réflexion constante qui demande des mises à jour régulières

Penser intelligemment notre mobilité de demain

Nous devons penser notre mobilité sur le long terme. Chaque démarche et chaque virage que nous prenons ont un coût économique et environnemental. Dernièrement, nous avons clairement pris un tournant vers la voiture électrique. 

Nous n'allons pas ouvrir le débat sur le fait que ce soit une bonne solution ou non. En revanche, ce qui est certain, c’est que la construction de nouveaux véhicules et le recyclage des anciens seront sources d’importantes émissions de CO².

Finalement, nous devons réfléchir à chacune des directions que nous prenons en ayant pour optique la pérennité de la solution sans oublier l’impact environnemental de la transition.

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